Courrier de l’intersyndicale CGT-SUD au conseil de Surveillance.

SYNDICAT CGT et SUD

DU CHU DE TOULOUSE

 

Toulouse, le 21 Octobre 2013

Mr le Président du Conseil de Surveillance,

Nous voulions revenir sur certains épisodes du conflit autour du déménagement de la psychiatrie de la semaine dernière.

Nous avons été choqués par les déclarations de la direction à la presse et sur l’intranet du CHU. Des informations erronées ont été données dans le but de discréditer l’action syndicale et ceci n’est pas à la hauteur de ce que le CHU de Toulouse devrait exprimer.

Une accusation de violence physique envers deux agents a été lancée sans aucune possibilité de donner la version des manifestants. Nous avons réuni des témoignages directs qui confirment l’absence de violences physiques ou de « molestation » mais décrivant une discussion tendue devant la manifestation. Les agents concernés se sont éloignés des manifestants, c’est à 10 mètres de la manifestation, sans présence de manifestants, qu’un des agents concerné a fait tomber un chariot. Cet agent a d’ailleurs été approché par une élue du personnel CGT qui s’est inquiétée de sa santé à la suite de la chute de ce chariot.

L’accusation de mise en danger des patients est totalement erronée. Certes le déménagement a été perturbé par la grève mais le déménagement s’est fait. La police s’est déplacée sur la manifestation puis s’est retirée constatant qu’il n’y avait pas de trouble à l’ordre public. Il a été communiqué que l’huissière avait constaté le blocage des patients. Or, cette dernière n’a pu constater que l’inverse puisque les ambulances de patients sont sorties devant elle. Nous nous interrogeons sur la volonté de la direction de créer un événement car il était inutile de dégrader le déménagement des patients en les transférant à pied ou dans des voitures personnelles accompagnés par des agents non formés pour pallier au manque de personnel formé du fait de la grève.

Le taux de grévistes a été volontairement manipulé. Le 15 octobre, l’effectif gréviste était de 33 agents et un document d’enquête du CHSCT nous renseigne de l’effectif présent ce jour : il était de 42 pour l’effectif de psychiatrie (les agents en renfort pour le déménagement n’était pas concernés par le préavis de la psychiatrie), le 16 octobre le chiffre de grévistes était de 19, puis le 17 octobre de 15. C’est à dire 78%, 45% et 35% de grévistes. Ceci s’expliquant car certains grévistes étaient en repos ces  deux derniers jours. Il a été annoncé à la presse des taux de grève de 15% sur la base d’un effectif de 126 agents (qui est l’effectif total du projet mais non l’effectif présent par jour) laissant penser que le mouvement était ultra minoritaire. De plus, aucune personne extérieure à l’hôpital n’a été présente à notre manifestation, nous condamnons l’information erronée qui a été donnée et le terme « étrangers » qui a été utilisé sur intranet.

En ces temps de montée de l’extrême droite, l’administration comme les organisations syndicales se doivent d’être irréprochables pour qu’aucune ligne blanche ne soit franchie : Celle de la violence, celle de la désinformation, celle de la condamnation d’innocents, celle de l’entrave à la liberté d’expression et de contestation des dérives liés aux restrictions faites aux hôpitaux.

Nous demandons expressément que ce courrier soit communiqué à tous les agents du CHU et à la presse dans les mêmes conditions que la communication de la direction du CHU de Toulouse. Accéder à notre demande de droit de réponse tient au respect d’une liberté fondamentale.

Nous vous prions de recevoir, Monsieur le Président, l’expression de nos salutations les plus distinguées.

 

L’intersyndicale CGT-SUD

 

Destinataires :

Monsieur le Président du conseil de Surveillance du CHU de Toulouse

Monsieur le Directeur Général

Copies à :

Madame la ministre de la Santé. Madame la directrice de l’ARS Midi Pyrénées.

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