Halte santé : non à sa délocalisation hors du centre ville

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source : viva.presse.fr

Le comité de défense de l’hôpital public de Haute-Garonne appelle à se mobiliser vendredi 28 janvier, à 11h30, devant l’hôpital La Grave à Toulouse. Il proteste contre le déménagement de la halte santé en dehors du centre ville. Jusqu’à aujourd’hui, cet établissement médico-social ouvert aux personnes à la rue était implanté rue des Jumeaux, à Toulouse, non loin de la gare Sncf. Il était d’ailleurs dans les mêmes locaux (au premier étage) qu’un centre d’accueil de jour pour les Sdf. Ce local ne répondant plus aux normes de sécurité et d’accessibilité, et compte tenu des besoins supplémentaires, le service actuellement de onze lits devait être relogé sur le site de l’hôpital La Grave, toujours en centre ville. Or, le projet fut abandonné mais sans aucun autre site prévu…jusqu’à ce que la halte santé soit récemment installée provisoirement dans un local sur le parking du centre commercial Purpan, près du Chu ! Pour le comité de défense, la halte santé, qui s’adresse à des personnes en grande précarité, malades donc peu mobiles, doit rester en centre ville.

Cette situation insatisfaisante pour des raisons tant humaines que budgétaires, « ne semble pas préoccuper la mairie de Toulouse », selon le comité, qui rappelle que deux centres d’hébergement d’urgence en centre ville ont été fermés et regroupés sur un site excentré, en l’occurrence la zone industrielle et commerciale Thibaut.

Et de s’interroger : « Les personnes ayant fait l’expérience de la rue doivent-elles donc subir des décisions discriminatoires alors même qu’elles subissent déjà de plein fouet les effets de la vie à la rue sur leur état de santé ? Le site de la Grave doit-il rompre avec sa tradition d’accueil des plus démunis ? Ces publics ont une espérance de vie de 47 ans en moyenne. Ce sont des personnes fragiles, vulnérables, vieillies précocement et qui nécessitent des prises en charge spécifiques. La délocalisation de la halte santé du centre ville serait un nouveau coup porté à une population déjà bien mise à mal ».

Karine Pollet

13 années ago

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